vendredi 28 novembre 2008

Part 16 : Chez les Péruviens

Chers/ères restophiles,

Par le passé, nous avons maintes fois été emballés par nos découvertes latines et surtout charmés par leur qualité d’hôtes de premier plan. C’est donc dans cette optique que cette semaine nous découvrons le Pérou, Pays situé à l’ouest de l’Amérique du sud. D’après nos recherches, la cuisine péruvienne devrait être particulière en raison de la particularité géophysique du pays, du mélange des races et des cultures et de l’adaptation de cultures millénaires à la cuisine moderne (Wikipedia). Donc en gros, pour faire simple, la cuisine change à savoir selon où on est : la montagne, la côte ou la jungle pis vu que ça fait un boutte qu’ils sont là, ben il y a un mélange de vieu’ pis de neu’.



Cette semaine, nous passons le flambeau à deux nouveaux collaborateurs, Ph&M. On vous aime beaucoup mais ça s’adonne qu’on a aussi une vie pis des bons amis (avec du goût en plus!)! Donc pourquoi ne pas les utiliser! Nos gentils collaborateurs sont aussi long un héritier, donc, si le resto était marmaille friendly ce serait bien sûr d’adon et pour cette raison, ils ont opté pour la formule déjeuner. Pourquoi ne pas faire changement du traditionnel : deux-œufs-bacon-patates-extra-bines-extra-creton de temps en temps.



Ph&M ont pris une réservation pour 10 adultes et 4 enfants pour être certains de ne pas avoir à attendre des heures par un dimanche matin frisquet de novembre avec les petits mousses. Opération peut-être superflu car il n'y avait que 4 autres personnes dans le resto. Mais vaut mieux être préparés que désolés qu’ils disent. Le brunch ne semble pas très populaires chez les péruviens... surtout ceux de la très chic Plaza St-Hubert en tout cas!



Enfer et Damnation! Le service est très très ordinaire! Serions nous en face d’un imposteur latin? Le sourire semble être une option que Pablo, le serveur n'a pas eu à la naissance. Pour moi, il était caché en dessous du lit quand le bonhomme sourire est passé quand il était petit.



Le menu est assez simple et comprend deux choix. Le traditionnel deux-oeufs-bacon pour les bouzos les plus frileux mais surtout il y a le déjeuner typique péruvien. C’est la dernière option qui est choisie et en format familial plutôt qu’individuel. Ph&M n’ont pas froid aux yeux mais ne veulent surtout pas passer pour des chickens dans leur première chronique. Pour le groupe, ils ont commandé 2 déjeuners péruviens et 2 ceviches pour 8 personnes, les 2 autres étant des pas game et les petits trop petits.



Dans de grands plateaux servis au centre des convives, on retrouve un mélange de bananes plantains frites, saucisses grillées, morceaux de porc sec - un délice! -, une salade d’oignons rouges aussi succulente et un pâté typique de blé fourré à la viande cuit dans une feuille de bananier, ce dernier était un peu fade, mais le reste est tellement goûteux que la majorité l’emporte amplement.



La pièce de résistance est sans aucun doute le ceviche, un heureux mélange de pétoncles, crevettes, poissons et calmars cuits dans un jus de citron aromatisés à la perfection de coriande et d'ail. Malgré le fait que nous soyons dans un resto en face du Roi du Hot-Dog et qu'on se croirait dans une cafétéria avec un surveillant avec l'air bête, le repas vaut le déplacement!



La facture totale pour 10 adultes (et pas des minettes – Joueurs de Football inclus!), incluant des jus frais (très bon) et des cafés et une bouteille de vin, pour un grand total de 170$...



Excellent rapport qualité/prix!! Un must pour se sortir de la grisaille automnale.



Solymar

7610 St-Hubert

vendredi 21 novembre 2008

Part 15 : Chez les Sénégalais

Chers/ères restophiles,

Je tiens à vous indiquer immédiatement que je suis de retour pour la tenue de notre sortie hebdomadaire. Ayant eu vent des hallucinations qui ont terrassées Gen la semaine dernière, vous comprendrez que je ne pouvais sauter encore une fois mon tour et laisser la pauvre à elle même, essayant par tous les moyens de palier à mon absence.

Cette semaine, nous faisons un arrêt au Sénégal. La capitale, Dakar, vous est sûrement familière en raison du Rallye Paris-Dakar ou de Segolène Royal qui y est née. Non pas que nous doutons de vos qualifications en géographie, mais après avoir constaté que la potentielle no 2 des States lors des dernières élections, Sarah Pallin, ne savait pas que l’Afrique était un continent.. nous avons juste pensé vous rappeler quelques trucs sur le pays. Sur la côte ouest africaine du côté de l’Atlantique, nous retrouvons le pays de Youssou N'Dour, le Sénégal, juste en dessous de la Mauritanie (on salue ici Atigh de la Kaïma – Voir les Bouzos Part 2 - Chez les Africains). Qui n'a pas eu la toune 7 Seconds de Youssou en duo avec Neneh Cherry dans la tête en 1994. Quant on vous dit qu'acquérir de l' « instruisance » n'a jamais été aussi plaiiiiisant!

Nous choisissons un jeudi soir pour notre visite chez Keur Fatou car selon le site Internet, les jeudis, vendredis et samedis nous auront droit à un récit de contes et de légendes. Pour cette sortie, nous serons accompagnés du Versant partner de Gen et de sa femme-to-be. Fidèle à son habitude, Gen réserve pour 4 personnes à 18h30. Un très sympathique monsieur prends les détails et lorsqu’elle lui demande si c'est un resto apportez-votre-vin, elle se fait répondre que si ça nous tente, on peut apporter notre bouteille. Ah la rigueur africaine... Ben kin! C’est sûr que ça nous tente!

L'Homme avec un grand H de la place c'est Njouga Sarr, ou celui qui a sûrement inventé le multi tasking. Il se décrit comme proprio, chef cuisinier, hôte, serveur, conteur et musicien. Pas mal pour une seule personne. Gen arrive seule vers 18h15 au resto devant une vision assez surréelle : trois africains, mi-quarantaine, veillant sur le bord d’un feu de camp en plein milieu du resto! Décidément, on ne pourra nous accuser de ne pas sortir des sentiers battus. En fait, c’est trois sénégalais assis dans des fauteuils autour d’un bol en céramique d’environ deux pieds de large ou se retrouve de la braise fumante pour réchauffer la pièce! Seule, elle décide donc de s’asseoir en leur compagnie pour discuter de voyage et d’exotisme mais aussi de hockey et du Canadiens! Justement l’un d’eux, Frankie nous quitte pour ne pas manquer le début du match Canadiens/Boston. Wayoye, quand je vous dit surréel!

Anwar, Marie ainsi que moi-même arrivons trente minutes plus tard. Nous décidons de nous installer à une place de choix, ie dans les fauteuils de la bay window donnant directement sur la façade de l’établissement. Le souper d’avérera très ordinaire à l’instar de l’aspect général du restaurant. Au menu, poisson blanc et riz blanc ou couscous et boulettes de viande. En fait on ne va pas là pour la bouffe mais bien le dépaysement. En payant notre facture vers 20h30, Njouga nous annonce que les contes débutent à l’instant. Je dois malheureusement quitter ainsi qu’Anwar et Marie, mais la consciencieuse Gen se commande un deuxième thé à la menthe, prends siège dans un des divans et s’installe seule (ça devient une habitude) pour se faire charmer par ces légendes sénégalaises. Elle aura droit à trois histoires dont la « mouche et la statuette », le « chameau et le petit garçon » et « l’arbre et le singe », des légendes à saveur philosophique racontées de très belle façon. Pendant ce temps, à CKAC dans mon char sur la route du retour j’aurai droit à « les ours rossent le CH » et « le Lucic brutal et le Komi voit des étoiles ». Parlant d’étoiles, avez-vous voté pour nos valeureux canadiens? Dans une ère où on vote aux trois mois, nous ne sommes pas à une élection près cet automne! http://fanballoting.nhl.com/

En conclusion, à la lumière de la game CH/Bruins : Dépaysement 6 – Bouffe 1. Donc à visiter un soir de semaine où ça vous tente pas de popotter pour découvrir un endroit très exotico cheapo où pour 15$ par personne, vous aurez droit à un proprio gentil et rafraîchissant mais où la nourriture n’est pas un élément essentiel de l’équation.


Keur Fatou


66 Saint-Viateur Ouest
(514) 277-2221

vendredi 14 novembre 2008

Part 14 : Chez les Libanais


Chers/ères restophiles,


Pour cette aventure, JF est resté à la maison avec sa progéniture afin de ne pas déroger à notre très sérieuse charte du parfait Bouzo, ie ne pas essayer un resto que l’un d’entre nous aurait déjà visité par le passé. Too bad JF, il n’y a pas de prescription même après 16 ans, professionnalisme oblige. Ayant définitivement tombé en amour avec le Petit Alep de la région Syrienne, je traverse aujourd’hui la frontière pour me retrouver au Liban. C’est donc avec mon moi-même, à la suggestion de JF, que je pars à la découverte du Lilas, ce resto situé sur Parc juste à côté du YMCA désormais célèbre en raison de ses vitres teintées et de ses sympathiques voisins d’en arrière. Version huppée du Amir, je découvre ce petit resto ouvert depuis 1980 décoré dans les tons de rose. Je me dois de vous dire à prime abord que j’ai un penchant assez marqué pour la cuisine libanaise, mon objectivité en prendra donc pour son rhume. Quand tu n’as plus à donner ton nom, ton adresse ou ta commande quand tu appelles chez Amir pour une livraison, ça peut même être considéré un peu freak. Donc mes attentes sont élevées! Un Amir de luxe! Oh my God! Pourront-ils battre le humus, les pitas frais et les délicieuses marinades de chez Adonis, mon épicerie par excellence? Comme le disais Piton Ruel : « Y’en aura pas de facile ».


Le resto est à l’extérieur lilas de bord en bord, ce qui fait pas mal concept. L’intérieur me fait un peu penser à un appartement de grand-mère avec ses nappes blanches disposées en triangle sur une nappe lilas bien sûr, alors que les rideaux et accessoires donnent dans le lilas et le vert forêt. Le site Internet? Lilas bien sûr!


Mais pourquoi nommer son restaurant libanais Lilas? Selon la signification des couleurs, lilas représente l’amour, la sincérité et la pureté. Notre analyse, toujours très scientifique, nous amène à penser que, parce que tout comme l’olivier un arbre très courant au Liban, les lilas appartiennent à la même famille des oléacées (tout comme le jasmin et le frêne d’ailleurs) donc d’où le lien avec le pays…ok ok, c’est peut-être un peu tiré par les cheveux! Mais il n’y a pas que la bonne bouffe dans la vie, il faut aussi nourrir notre esprit pardi!


Partant de la shoppe vers 17h et en l’absence de co-pilote, le trajet se déroulera évidemment sans embûches. Je suis donc au resto vers 17h10 me cognant encore une fois contre une porte barrée! Le resto ouvre à 17h30 et non 17h comme inscrit sur leur site internet. Par cette fin d’été des indiens, je prends donc mon cabas sous mon bras et pars à la découverte des épiceries exotiques de Parc Avenue où grecs, libanais, indiens, juifs se côtoient en harmonie. Je me croirais en vacances dans une autre ville. Je fais le plein d’épices et de fruits exotiques pour finalement me rendre compte qu’il est déjà 18h! Le resto est vide et comme dans mes nombreux voyages je m’assoie en compagnie de mon roman Harlequin. Initialement une suggestion de Kiki d’Australie il y a plusieurs années, les Harlequins sont petits, cheaps et se glissent bien dans un sac à dos. En plus, ça fait moins mal au cœur de les échanger dans une auberge de jeunesse une fois finis. Mais passons les justifications pour excuser ma possession de cette littérature insipide et sautons dans le vif du sujet.


Le menu offre trois possibilités :

  1. La Tazka, un véritable repas d'entrées avec options végétarienne, régulière ou royale (de 16.50$ à 24.60$ par personne)
  2. Le Mezzé - La table d'hôte (de 20.50$ à 35.50$ - la plus chère, inclut fruits de mer et poisson)
  3. À la Carte - en portion demie ou régulière


À mon grand malheur, toutes ces options sont pour 2 personnes au minimum. Comme quoi il y a des avantages à tolérer le paysan JF à toutes les semaines! Je dois donc me rabattre sur le menu à la carte. J’opte pour le humus et le taboulé en entrée accompagés de l’assiette de poulet Lilas comme plat principal.


Alors que j’arpente la place du regard en patientant pour mes entrées, le crissement de la porte se fait entendre et d’un pas décidé, un homme, que dis-je, un adonis avec la carrure d’un athlète taillé dans le roc fait son entrée et se dirige tout droit à l’opposée de ma table au fonds de la salle. M’ayant jeté un bref regard auquel j’ai répliqué avec le sourire incrédule d’une fille qui croit voir un oasis après 30 jours perdue dans le désert, il dépose son attaché-caisse portant un gros logo de Médecins Sans Frontières, prend place à sa table tout en me souriant encore une fois de ses blanches dents rappelant un paquet de chicklets. Écarlate, j’agrippe le menu et me plonge la tête dedans ne sachant plus comment réagir. Soixante secondes passées à penser à ma liste d’épicerie question de faire baisser ma pression, j’abaisse tranquillement mon menu. Enfer et damnation! Mon Apollon a déserté sa place! Fiou, ses effets personnels sont toujours là. Mais que vois-je? Une napkin sur ma table qui ne s’y trouvait pas avant que je disparaisse derrière mon menu. Et la patate qui se remet à galoper à la lecture de : « What R U waiting 4? I’m in the women’s washroom ». Me replaçant nerveusement la crinière, sans hésiter je me dirige vers l’arrière du resto. Alors que je n’avais pas encore passé le cadre de la porte de la toilette de la petite bonne femme avec la jupe, je suis empoignée par le cou, chaudement et longuement embrassée. Après ce qui me parut comme trente minutes, fiévreuse, je suis plaquée contre le mur alors qu’une anguleuse main se fraie un chemin… « Madame… MADAME! »… Interloquée et déboussolée, Christine me sert mes entrées en me rappelant à la réalité. Je suis toujours assise à ma table et le resto est toujours vide. Maudit Harlequin à marde!


Faute d’erotico del bouzo, je me concentrerai sur la bouffe. Oh my God! Mes papilles ne se peuvent plus, je suis en train de déguster le meilleur taboulé que je n’ai jamais mangé de ma vie! Christine m’indique que le truc c’est d’utiliser un persil italien et le couper avec un couteau très aiguisé sans jamais ne revenir en arrière pour ne pas développer l’amertume et faire ressortir l’eau du persil. Et surtout de le faire on the spot au fur et à mesure. Je la crois sur parole! J’en ai même acheté un contenant pour ma fin de semaine! Le humus nappé d’une huile d’olive pas cheapo du tout est aussi excellent. Pour ce qui est du poulet, ce sont des galettes de poulet haché qui m’ont un peu moins excité, servi avec un riz un peu fade. Le baklava maison tout frais par exemple est un pur délice, surtout qu’il m’est offert sur le bras.


Pendant mon repas, plusieurs clients sont arrêtés prendre des commandes pour emporter. Je m’imagine tout à fait ramasser quelques plats pour un souper à la maison! En plus ils font la livraison! Coût de l’aventure 30$ incluant un verre de rouge libanais. Tout à fait raisonnable surtout que j’en ai eu assez pour mon lunch du lendemain! À refaire sans faute tout en portant une attention spéciale à ne pas se laisser duper par les hallucinations.




Aux Lilas

Restaurant-Traiteur


5570 Avenue du Parc

Montréal

(514) 271-1453

Du Mardi au Dimanche

jeudi 6 novembre 2008

Part 13 : Chez les Mongols


Chers/ères restophiles,

Laissez-nous vous rassurer immédiatement. Malgré ce que le titre de cette chronique pourrait laisser croire, notre sortie hebdomadaire ne s’est pas déroulée à la cafétéria de l’Assemblée Nationale mais bien dans un resto qui se spécialise dans la cuisine de la région de la Mongolie. Le très « loi 101 » restaurant « le Little Sheep » nous a été fortement suggéré par Yan et a immédiatement titiller notre corde sensible, celle de la recherche de nouveauté. De la fondue Mongole? De quessé? L’équivalent de la fondue chinoise mais avec les pics à l’envers?!? Encore plus intriguant quand contre toute attente nous découvrons que nous avons à faire ici avec une corporation cotée sur la bourse de Hong-Kong (968 HK sur Bloomberg) et que la chaîne internationale compte 703 succursales juste en Chine! Mais Pardi! Et exit illico notre aura de fréquenteurs de restos uniques et originaux face au WcDo du potte de bouillon! Juste pour vous donner une idée de grandeur, il y a à peu près 1000 WcDo en Chine. Selon les derniers états financiers que nous avons bien sûr lus avec beaucoup d’attention, due dilligence oblige, le Little Sheep a plus de 6400 employés de par le monde, un market cap de 206 millions de dollars US et un EBIT de 32.7 millions de dollars US pour l’année fiscale 2007. Nous nous éloignons donc un peu du resto de quartier familial mais bon, vous excuserez notre écart de conduite mais notre curiosité l’aura emporté.

Cette sortie s’est faite en grand! Ça fait toujours un petit velours de voir nos valeureux lecteurs se battre pour avoir la chance de passer une soirée en notre compagnie. Nos compagnons cette semaine étaient : La Marquise, La-Globe-Trotteuse-qui-sort-de-sa-zone-de-confort, Mamme Gaumouche et son Lolo (c’est bien ça, son et Lolo pas de « s »).


Rendez-vous un dimanche soir frisquet de novembre vers les 19h30 dans le quartier chinois. Nous avons encore une fois essayé de réserver mais notre interlocuteur asiatique pour qui le français c’est du chinois… ?!?... euhhhh… et pour qui l’anglais était encore au stade très embryonnaire nous avertit que c’était : « Busy et no reservation possible, good luck. Buy wine here, no bring ». Sympathique tout de même. Ne restait plus qu’à découvrir si le « good luck » était pour s’assurer d’une place ou faisait plutôt référence à la bouffe.

Partant avec la prémisse que la Mongolie c’est dans le boutte de la Chine, la fondue chinoise était probablement une proche cousine de la fondue mongole nous disions-nous. À l’attaque! Arrivés sur les lieux, la faune est à 97% asiatique, donc bon signe. Pour notre groupe de 6 personnes, l’attente semble assez longue mais l’hôtesse nous propose une salle VIP qui peut recevoir 10 personnes mais où le total de la facture doit être au minimum de deux cents dollars. Pas question de payer plus que ce que nous allons consommer! Nous négocions donc serré dans les coins pour finalement avoir accès à la dite salle sans pénalité. C’est bin d’adon car en plus, on peut tamiser les lumières car dans la salle principale où mange la plèbe, les néons Cool White (et non Day Light, moins agressant pour l’œil – 7 ans d’expérience comme caissière chez Ro-Na nous sont toujours utiles n’est-ce pas!) sont blastées au maximum. Autre fonctionnalité de notre salle VIP, un bouton pour appeler un serveur ou seulement nous donner un faux sentiment que l’on s’occupe de nous, le temps de réaction entre le poussage de piton et l’arrivée d’un responsable étant hautement questionnable.

Ce « Hot Pot mongolien » comme qu’y dizent, fonctionne de la façon suivante : incrusté dans la table, il y a une plaque chauffante « à induction » (selon le très techno Lolo) par personne qui nous permet de chauffer notre bouillon pour cuire nous même notre souper. Un bon compromis pour les ceuzes qui aiment cuisiner mais haïssent se bâdrer de faire la vaisselle après. On peut choisir entre le bouillon piquant ou pas piquant ou un 50-50. Selon la majorité de nous, un médium aurait été vraiment parfait, l’épicé décapant en titi et le pas piquant étant plutôt fade. Les épices étaient, selon notre hôtesse, intraduisibles dans la langue de Shakespeare, encore moins dans la langue de Molière. Notre spécialiste culinaire Mme La Marquise subtilisera à la fin du repas quelques échantillons qui seront passés au crible grâce aux équipements à la fine pointe de la technologie de CSI ITHQ. Nous ne sommes toutefois toujours pas certains de toute manière de vraiment vouloir en savoir trop, surtout après être allé voir le rack de condiments. Dans un frigo le long du mur, de grands récipients pour le libre-service réunissent une multitude de poissons, fruits de mer, viandes, légumes et abats tous plus exotiques les uns que les autres groupés dans les sections : légumes / viandes et poissons pas trop dégueux / organes-extrême. Du cœur de poulet aux racines de Lotus, les choix étaient tout de même très diversifiés. Champignons, cressons, bambou, melon des neiges, poulet, bœuf, agneau, moules, tofu, poisson, (et j’en passe) le tout à volonté pour la modique somme de 15.99$. Les quelques sauces étaient correctes (sésame, BBQ, soya entre autre). Les desserts ainsi que les boissons gazeuses et le thé étaient inclus dans le prix. Pour notre part, nous avons pris une bouteille de vin à 24$ qui était aussi correct. Un écriteau nous mets en garde cordialement que si nous laissons plus de 200 grammes de viande dans notre assiette, on paie pour un repas supplémentaire. Pas de gaspillage! 200 grammes considéré un repas supplémentaire?! Franchement, y peuvent bin être p’tits.

Donc après un autre de nos sondages dont la conduite serait qualifiée de boîteuse selon la communauté scientifique, le Little Sheep n’occupera pas le haut du pavé sur notre liste des restos à refaire, d’autant plus que Mamme Gaumouche a eu un peu de difficulté à digérer toutes ces nouvelles découvertes. Notre expérience a tout de même été agréable et peut être résumée par : concept intéressant, résultat décevant... mais pas de là à renommer le restaurant avec un mot à consonnance semblable à « sheep » tout de même…

Coût de l’aventure 30$ par personne (15.99$ pour le buffet, plus ½ bouteille de vin par personne, plus taxes)

Le Little Sheep


50, rue de la Gauchetière Ouest
514-393-0888