vendredi 19 septembre 2008

Part 6 : Chez les Mexicains

Chers/ères restophiles,

En cette semaine festive de son 198e anniversaire d’indépendance, nous traitons aujourd’hui d’un digne représentant en sol montréalais du pays qui nous a fourni Speedy Gonzalez durant notre jeunesse et la Tequila par la suite et j’ai mentionné MMMMMMMMEXICO!

Alors que nos conseillers juridiques commençaient à recevoir des menaces de poursuite pour fausse publicité à notre égard au sujet de l’utilisation du Cheapo dans notre appellation, nous portons un effort spécial côté budget. Ceci nous amène au Petit Coin du Mexique, établissement chaudement recommandé par deux de nos membres qui savent ici de ce qu’elles parlent. Il y a en effet la Marquise de l’ITHQ ainsi qu’une resplendissante descendante directe de la lignée royale Aztèque. Faque, on est en bateau…

Encore une fois il y a imbroglio à l’arrivée dans les environs du resto. Ma foi ces co-pilotes! « Quoi Gen? C’est moi qui ai pris la réservation? »… « Euh… Quossé ça change ça! »… Une fois les incohérences démêlées, nous y entrons. Il y a 11846 kilomètres entre Mexico City et Tbilissi, la capitale de Géorgie et c’est représentatif de l’écart entre notre feutré resto Russo-Kazakh-Giorgio de l’autre jour et ce criard Mexicain. Du monde partout, un plancher en terrazeau, les banquettes, la musique latine, les napperons de couleurs pétantes accrochés au plafond de bord en bord de la place pis une micro-épicerie dans le fond, où tu peux aussi bien te procurer une grande variété de denrées importées directement du sol mexicain nécessaires à la préparation des mets typiques de ce pays, que louer des films en espagnol! Comment ne pas aimer, nous sommes vendus d’avance.

Une fois assis, nous rencontrons Ronald, le fils du proprio. Bien que nous arrivions avec une vague idée de que nous voulions, il fut d’une très grande aide à nous guider entre la grande variété des plats offerts. Tu sais pas quossé ça goûte la sauce au chocolat épicé? Et bien en deux temps, trois mouvements, il réapparaît avec un échantillon accompagné de nachos, faits maison bien sûr. Et tout ça, sans même savoir qu’il faisait affaires avec des critiques internationalement reconnus… Trop fort…

Juste décider quoi boire est déchirant. Il y a une bouteille de vin, du vin maison, des bières mexicaines, de la sangria MAIS AUSSI mesdames et messieurs, de la liqueur à l’ananas, au tamarind et à plein d’autres saveurs inhabituelles. Amateurs de Denis, levez-vous et louangez le Seigneur! Nous y allons avec le vin mexicain, le L.A. Cetto. Étant un grand connaisseur de vin, sachant sans problèmes différencier le blanc du rouge, même les yeux fermés, je trouve qu’il a un goût différent et ma foi fort agréable. Gen semble abonder du même sens. Pour l’entrée, indécis encore une fois devant la multitude de choix, nous y allons d’une entrée mixte qui nous arrivera accompagnée de sauce verte et rouge d’un niveau de piquant acceptable pour mes frêles papilles, en plus de guacamole. Ça part bien le bal. Nous enchaînons avec l’assiette de tortillas croustillants au poulet (appelés "tostadas" dans la terre de Quétzalcoatl) ainsi que les tacos al pastor, du porc mariné d’une couleur orangé-Grand Canyon. Sublime. La panse enflée et les pantalons détachés, nous ne pouvons nous résigner à shorter le dessert, ayant bâtis des attentes élevées face au gâteau aux trois laits dont nous avions même entendu parler de la bouche de nulle autre que Bernard Derome à la politically correct antenne de Rédio-Kénada et qui mentionnait à son sujet: « Si la tendance se maintient, j’vas bin peser 260 livres à Nouel moé bâtard! ». Nous commandons donc le dessert divin et attendons patiemment, salivant tels les chiens de Pavlov. Enfer et damnation! Le dernier morceau vient tout juste d’être servi à un autre client. Je jette un regard assassin de l’autre côté de la pièce vers l’impertinent qui me prive de mon nanane. Comme plusieurs clients de l’établissement, il est hispanique. Nul besoin d’échanger de mots, il est entendu que nous nous rencontrerons un peu plus tard au rack à bicycles pour régler nos différents. Entre temps, nous nous replions sur les pêches avec rompope, des pêches accompagnées d’une liqueur aux œufs, jaune sucrée et alcoolisée (du vrai lait de poule, l’alcool en plus!!), qui ne sont pas piquées des vers itou.

Coût total de l’aventure 74.60$ incluant une dizaine de dollars dépensés dans la micro-épicerie pour acheter des spécialités mexicaines, dont un pot de cactus marinés. Après avoir discuté davantage avec Ronald, qu’il nous ait remis une invitation aux festivités se tenant à l’Île Ste-Hélène le lundi suivant et qu’il nous ait promené dans la face le gâteau aux trois laits en préparation à ce moment afin que l’on revienne en courant ultérieurement, nous sortons de l’établissement. Mon nouvel ennemi se trouve sur le trottoir, attendant ma sortie, sombrero sur le coco et maracas aux poings pour entamer la confrontation. Illico, je me dirige vers ma voiture quérir mon habit de combat pour que nous soyons à armes égales. J’enfile donc ma tuque bleu-blanc-rouge du CH maculée d’huile à moteur et agrippe mes cuillères de bois. Heureusement, Gen calme mes ardeurs en me mentionnant que nous ne voulons peut-être pas nous mettre à dos ceux que nous considérons désormais comme hôtes de choix en semant la discorde dans leurs établissements. Je fais donc contre mauvaise fortune bon cœur, tendant la main à mon opposant alors que nous finissons le tout en buvant la tequila de la paix en chantant La Bamba, dansant bras-dessus bras-dessous rendu au ¾ de la bouteille.

Nous devons donc conclure que le Petit Coin du Mexique est un must qu’on peut visiter à répétition sans que ça nous coûte la peau des fesses, pouvant troquer le vino pour une Denis au fraise version mexicaine. L’accueil est chaleureux, le choix des mets est impressionnant, intriguant et authentique pis c’est bon en clisse. En bonus, on peut y emmener les enfants qui se sentiront à leur place dans cet endroit fourmillant. À quand la chaîne pour que j’en aie un à côté de chez-nous?

Flashback

Premièrement, nous tenons à faire un retour sur notre chronique précédente « Chez les Popovs ». Tel que mentionné dans la Presse du vendredi 12 septembre 2008 page A21, date de la parution de notre chronique, la crise Géorgienne s’est terminée. Coïncidence? Nous aimons penser que notre effort hebdomadaire pour réunir les peuples commence à faire son effet. Bouzos : 1, Belligérants des 4 coins du globe: 0.

Deuxio, nous sommes certains que tout comme nous, vous avez suivi avec grand enthousiasme la soirée hors d’ondes des Gémeaux pour savoir si notre ami Serge Morache, co-propriétaire du Baron de Faillon de Villeray, personnage mythique d’une de nos précédentes aventure, avait remporté la précieuse statuette dans la catégorie maquillages/coiffures. Tel que Serge lui-même l’avait prédit, il s’est fait battre par le Bye Bye de RBO 2007. La vie est vraiment cruelle. Nous lui transmettons toutes nos félicitations ainsi qu’à tous les nominés.

Le Petit Coin du Mexique

2474, rue Jean-Talon Est
514-374-7448

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Hola amigos del C.E.R. del B.!! étant une membre de la descendence directe du dernier empereur aztèque Moctezuma, je tiens à vous dire que la chronique du resto Coin du Mexique m'a particulièrement et profondément touchée, réveillant en moi les beaux souvenirs de mon coin du pays, et surtout le fait de voir JF en train de manger de la sauce servie dans un vrai mini-molcajete (petit mortère en pierre anciénnement utilisé pour écraser les épices et faire des salsas), et toutes les photos colorés des naperons suspendus! :) wow! de la vraie nostalgie d'immigrante, quoi!!!
Sérieusement, j'aime beaucoup vous lire et je vous encourage à poursuivre votre découverte du monde parmi les rues de Montréal... vous serez surpris de tout ce que vous allez rencontrer en votre parcours gastronomique!! Ciao, à bientôt xx
D'une immigrante qui sait de quoi elle parle... lol (Karla)

Anonyme a dit…

Quelle bonne suggestion, j'y suis allée hier avec mes copines... Excellent... Nous avons pris trois plats différents avec entrées et tout était délicieux. Nous avons aussi essayé le fameux gâteau aux trois laits... bon, mais disons que je m'attendais à plus... mais il faut aussi dire que je suis plus du type salé que sucré... Rapport qualité/prix excellent... Merci...continuez vos découvertes... c'est génial!!!!