vendredi 13 février 2009

Part 20 : De retour chez les Mexicains

Chers/ères restophiles,

L’année 2009 s’avérant jusqu’à présent assez décevante au niveau de nos découvertes, nous y sommes allés pour une valeur sûre : MMMMMMMEHICO! C’est donc par un froid sibérien, le genre qui vous fait sacrer à chaque deux pas ainsi que vous questionner pourquoi vous acceptez de payer 50% d’impôt pour attendre cinq heures dans une clinique et demeurer dans une pays aussi mer… nordique, que nous avons visité La Guadalupe. Le resto situé dans le cossu quartier des chars qui restent parkés dans cour le jour, rue Ontario est, coin Fullum, était tout indiqué comme candidat idéal du cheapo exotico… du moins le pensions-nous. C’est accompagnés de Mamme Gaumouche et de son Lolo que nous nous présentons donc pour notre hebdomadaire visite.

Il faut dire d’entrée de jeu que l’endroit est assez vaste. Un genre de grosse cafétéria comme il semble commun dans les restos que nous avons visité chez nos hôtes sud-américains jusqu’à présent. Encore une fois, plusieurs clients latinos nous côtoient et nous espérons que nous ne terminerons pas sur le trottoir avec l’un d’entre eux comme lors de notre visite au Petit Coin du Mexique, alors qu’un insolent nous avait subtilisé les dernières parts du gâteau dont nous rêvions. Le décor est encore une fois ici pimpant. Les murs sont peinturés pour recréer l’atmosphère d’une ville typiquement mexicaine. Gen fabulera d’ailleurs longtemps sur une protubérance sortant du mur en angle à 90% mais dont la technique de peinture masquera de très bonne manière la dénivellation. L’atmosphère chaleureuse du sud ne réussira cependant pas à empêcher le frette québécois de s’infiltrer dans l’établissement de manière vive et persistante. Malgré mes narines collées, le bleu de mes lèvres et la fourchette qui me restera collée sur la langue pendant la majeure partie du repas, rien ne sera fait de la part de nos hôtes pour rehausser le niveau de confort de la clientèle hypothermique. Qu’à cela ne tienne, nous nous aspergerons tour à tour de tabasco et tremperons nos doigts dans les sauces vertes et oranges qui nous ont été servies en accompagnement avec les nachos.


Après les deux plats de nachos maison sur le bras, nous commandons auprès de M. Mendoza qui subit notre pays depuis maintenant 22 années. À la vue du prix des soupes que je compte me commander pour réchauffer ma tuyauterie transie, je frise l’apoplexie. 9$ pour une soupe! Coudonc, à viens-tu avec un sombrero en cadeau! Je parcours l'endroit du regard pour voir si Marcel Béliveau ne se cache pas derriière un cactus pour après traverser la salle pronto et vérifier que nous sommes bel et bien sur Ontario et non St-Laurent. De retour à mon siège, j’opte pour la plus cheapo, la soupe tomate et fève pour 6.50$. Gen pour sa part optera pour du simili-sushi mexicain, le ceviche. Malheureusement, nos archives sur des morceaux de napkin n’indiquent pas les choix d’entrées de Mamme Gaumouche et Lolo, mais nous pouvons clairement distinguer des traces incriminantes indiquant qu’un membre du quatuor avait de la difficulté à s’enligner des bouchées de cacao sans s’en enduire les babines... Il est possible cependant de retracer que Lolo ira avec le Carne Tempiquena, ie des enchiladas au bœuf-fèves-avocats alors que Mamme Gaumouche, l’intrépide aventurière, sélectionnera le Mole Poblano, ie des enchiladas avec de la sauce au cacao. HA HA! La directionnaly challenged Gen arrête son choix sur des fajitas au poulet alors que votre gratteux rédacteur descendra des tacos au poulet. Le tout sera arrosé de sangria et de vin rouge, mais pas pour moi qui doit jouer une partie de hockey de haut niveau un peu plus tard, essayant d'arrêter les fausses feintes de mon vertical ami Seb sans quoi, je me ferai casser le bicycle pendant des longs mois en me faisant rappeler l'événement.


Comme il est difficile de ne pas trouver la bouffe mexicaine succulente, c’était très bon. Cependant, 68.89$ pour moi et Gen avec seulement 13.50$ de boésson, ça passe un peu carré dans le gorgoton. Et selon l’étude du faciès de Mamme Gaumouche tout au long du repas, nous croyons pouvoir avancer sans nous tromper qu’elle a regretté quelque peu son intrépidité cacaotique. En conclusion, le service est bien et sympathique, la bouffe est bonne mais l’addition est épicée. On a déjà vu un meilleur rapport qualité-prix.


Nous désirons saisir l'occasion pour vous intimer de nous rappeler quelles pourraient bien être les prochaines destinations qui nous apporteraient surprises et dépaysement, étant vraisemblablement, à l'instar du CH, en manque d'inspiration.



La Guadalupe

2345 rue Ontario est, coin Fullum

514-523-3262

vendredi 6 février 2009

Aparté : PantoutoCheapo ButPoquitoExotico Resto del Bouzo

Chers/ères restophiles,

Alors que la fiabilité du rédacteur principal se fait de plus en plus questionnable, cette chronique ne sera pas sur le restaurant mexicain La Guadalupe tel qu’annoncé la semaine dernière. Nous espérons que JF mettra un peu d’ordre dans son horaire et réussira à marier ses responsabilités cheapo exoticoniennes avec ses 2 mouflons, les devoirs, son hockey de garage, le CH, son ménage et repassage, ses heures passées à combattre l'idiotie corporative par l'entremise de courriels et d'appels aux services à la clientèle de fournisseurs de services ainsi que son agenda mondain.

Donc pour rester dans la frénésie des fêtes un peu plus longtemps, je vous propose un resto pas du tout cheapo mais avec un concept qui sort assez de l’ordinaire pour le volet exotico : Chez Apollo, un « apportez votre vin ». C’est sûr qu’avoir fini ses partys des Fêtes avant le mois de février c’est toujours un must mais pourquoi s’arrêter à des détails aussi futiles.

Parce que la vrai richesse dans la vie c’est d’être entouré des gens que l’on aime (secondaire 4, cours de morale…), mamme Gaumouche a suggéré cette année de se payer un bon gueuleton entre amis au resto à la place de s’offrir mutuellement des cadeaux de Nowelle. Tout de go, la bande a trouvé l’idée géniale. Mamme Gaumouche est de même, toujours des bonnes idées d’activités! Elle est ben d’adon.

La délicieuse Julie a pris soin de réserver pour nous et a dû donner son numéro de carte de crédit car le resto se réserve le droit de prendre 25$ par personne qui ne se pointe pas la face. Lorsque nous avons reconfirmé le nombre de personnes 48 heures d’avance, le chef nous a suggéré d’apporter un côte du Rhône ou un Pinot gris pour fitter avec les thèmes de la soirée! Nous devrons donc laisser de côté cette fois-ci le Caribou festif du temps des Fêtes. Wow! Il a piqué notre curiosité!

Donc par un vendredi soir, lendemain de tempête, 16 courageux se sont retrouvés sur St-Laurent pour un souper de découvertes. Bien sûr, fidèle à moi-même, je me suis fourrée dans l’adresse! Pour ma défense, il faut dire qu’à quelques pâtés de maison plus loin, une méga affiche dans la fenêtre d’un édifice encore en rénovation annonce l’ouverture d’Apollo Bistro au printemps 2009. Je veux pas être plate mais le printemps, il est encore loin d’être arrivé par che-nous, d’où la confusion.

Le concept du resto est assez novateur. Le chef Apollo va faire son shopping au marché et se laisse inspirer par ses trouvailles. Il construit par la suite son menu qui change de jour en jour. Sur l’ardoise au mur, nous devons donc ensuite choisir la composition de notre repas par thème. Par exemple ce soir là, les thèmes pour l’entrée étaient « Salsifis », « Foie gras », « Pâtes », « Lentilles » etc (entre 20$ et 40$). Pour le repas principal, il y avait entre autres : « Cerf », « Steak Angus AAA » (mais sous negative watch par Moody’s), « Nouvelle-Zélande », « Thon » etc. Donc on choisit le thème qui nous inspire et nous recevrons une assiette avec 3 déclinaisons surprises (entre 40$ et 60$). Le but de la chose est de se faire surprendre par les saveurs. Certains, comme la Sorelloise, auraient préféré avoir plus de détails sur la composition exacte de leur plat avant de commander, mais l’ensemble des convives s’est laissé aller au jeu et les commentaires étaient quand même pas mal positifs.

Pour ma part, j’ai pris l’entrée de Foie gras que j’ai partagé avec ma date, « the Parachutiste ». Les entrées sont conçues pour 2 personnes. Les déclinaisons que nous avions dans notre assiette étaient le foie gras poêlé, le foie gras au vin rouge avec une petite compote et une mousse de foie gras cappuccino. L’ensemble était excellent mais pour ma part, la mousse au cappuccino m’a un peu moins plu, n’étant pas une fan de café. Les lentilles avaient aussi l’air délicieuses (en potage, en salade, marinées). Le salsifis pour les non-culturés, c’est un légume entre l’asperge et les cœurs de palmier. C’est en fait la première fois que je goûtais à ce nouveau légume dont le goût est ma foi fort agréable et l’ensemble des déclinaisons délicieuses.

Pour ce qui est du repas principal, plusieurs ont été intrigués par la Nouvelle-Zélande. L’assiette était composée d’un morceau d’agneau, de langouste et de rizotto. Pour ma part j’ai pris le thon « Big Eyes » (en croûte d’épices, en sashimi et aux poires). Le tout fut excellent mais le prix est selon nous un peu trop exagéré et selon « the Parachutiste », les portions auraient pu être un peu plus grosses selon son appétit d’homme. La belle Julie a pris le Steak et a dû faire des pieds et des mains pour avoir son steak pas trop saignant comme aucun changement au menu n’est apparemment possible pour les ceuzes qui ne trippent pas avoir un peu de sang sous leur pièce de viande, ces analphabètes de la vache. On n’a pas tous un Martin Picard qui sommeille en nous!

Côtés positifs : Qui n’aime pas se faire surprendre par de délicieux plats fins à la bouche? La présentation est vraiment très belle. La décoration minimaliste suit le concept des 3 déclinaisons, même pour les cadres aux murs. La cuisine ouverte qui nous permet de scèner un peu. La gentillesse des serveurs. Les délicieuses découvertes, un must pour les trippeux de bonne bouffe. Il est à noter de porter une attention particulière aux chaises design qui sont plus basse que l’on pense!

Côtés négatifs : Le prix trop élevé d’après nous pour ce que nous avons mangé (on est cheapo nous direz vous, mais on s’assume tout à fait). Le service est aussi en trois déclinaisons : lent, super-lent, arrêté! C’est sûr qu’ils n’ont pas pu nous oublier car 16 amis contents de se voir assis en plein milieu de la salle c’est un peu bruyant, mais attendre plus d’une heure pour commander, c’est long. Le seul autre bémol, le manque de chauffage dans les toilettes pour dame. On est un peu princesse que voulez-vous!

Coût de l’aventure : À titre préventif, SVP retirez tout bonbon « dur » de votre bouche avant de lire ce qui suit… 100$ par personne et c’est apportez votre vin!!!